La 6ème édition du LabDoc accueille en 2025 de nouveaux autrices et auteurs de documentaires issus du bassin méditerranéen. Sous la direction artistique d’Adriano Valerio, les participants bénéficieront de l'accompagnement de Shu Aiello, Giulia Achilli et Rebecca Houzal au cours de deux sessions en résidence, organisées à Marseille du 14 au 18 avril et du 8 au 12 septembre 2025.
Le monde est une chorégraphie continue ; la danse n'est pas seulement sur scène, mais aussi dans les coulisses. Trois histoires dansent en équilibre entre succès et cicatrices, avec le chaos en elles pour créer des étoiles dansantes.
Une femme espagnole se rend en Uruguay à la recherche d’un père absent qu’elle a vu pour la dernière fois il y a 12 ans.À l’âge de 6 ans, une cassette que sa mère écoutait sans cesse et une imagination débordante lui on fait croire que son père était Erik Satie.Maintenant qu’elle a 36 ans, ce fantasme a été ravivé après le résultat inattendu d’un test ADN : 29% de son héritage génétique est français.Pour dissiper cette confusion, elle entreprend de rencontrer son père chez un notaire et le reconnaitre légalement comme son père. Mais d’abord, elle doit le retrouver.
Une réunion de frères et sœurs octogénaires, rassemblés autour d’un jeu de société inventé par leur père, pour réfléchir au parcours migratoire d’une famille ayant fui le génocide arménien.
Un groupe jusqu’ici inconnu — Comité liquidant et détournant des ordinateurs, Bison Bourré... Les auteurs sont encore recherchés.Entre 1975 et 1985, la presse toulousaine a recensé des centaines d’actions (bombages, charges explosives) revendiquées par des groupes autonomes et libertaires aux noms farfelus. Héritiers de Mai 68, de l’antifranquisme et du situationnisme, ils ont ciblé le travail, les prisons, le fichage et le nucléaire.Quarante ans plus tard, jamais condamnés, certains membres racontent leurs “années de braise” et leur “goût certain pour le sabotage” à travers des comédiens rejouant leur histoire. Devenus papys et mamies respectables, ils expliquent comment, sans forfanterie, ils ont voulu enrayer une société qu’ils jugeaient (et jugent encore) injuste.Ils racontent comment des individus isolés ont formé des groupes affinitaires, comment l’humour les a portés, et comment le désespoir les a rattrapés quand toutes leurs luttes ont échoué. Revenu·es à leur classe d’origine, devenu·es profs ou ouvrier·es comme leurs parents, peu croient encore à la Révolution, mais aucun·e ne regrette d’avoir été un temps un caillou dans la chaussure de l’ordre établi.
À mes trente ans, j’ai senti qu’il était temps pour moi de devenir mère. Je faisais néanmoins face à quelques obstacles : j’étais célibataire, sans emploi stable, mon modèle parental me fichait la chair de poule et ma fertilité entamait un déclin irréversible. Pendant cinq ans, j’ai filmé toutes les démarches qui m’ont menée vers la maternité et j’adresse aujourd’hui un récit audiovisuel à mon futur enfant pour lui dépeindre les prémisses de sa conception.
Shu Aiello vit à Marseille. Elle alterne les fonctions de réalisatrice et directrice de production. Elle a travaillé aux côtés de réalisateurs aussi divers que Jean Louis Comolli, Yossif Pasternak, Yvan Lemoine, Yves Anchar, Jean Yves Collet… En tant que réalisatrice, elle a écrit et réalisé une vingtaine de documentaires pour la télévision, dont une bonne partie consacrée aux questions d’identité et de société posées par l’histoire coloniale de la France et de l’ Outre-mer. Elle a également réalisé plusieurs séries de fiction enfantines et reportages pour la 5.
Giulia Achilli est une productrice de cinéma italienne. Après des études à Milan, elle s’installe en Inde où elle produit le long métrage Barah Aana, sorti dans 140 salles à travers le pays, ainsi que le documentaire Inshallah, Football, récompensé d’une Mention spéciale du jury au Festival international de Dubaï et lauréat d’un Indian National Film Award. En 2013, elle rejoint Dugong Films, société de production basée à Rome, dédiée au développement de projets d’auteur qui interrogent le monde contemporain à travers des regards singuliers et innovants. Sous sa direction, les films de la société sont sélectionnés dans les plus grands festivals internationaux – Berlin, Cannes, Venise, Locarno, Rotterdam – et présentés dans des institutions artistiques de renom telles que la Tate Modern, le MoMA, Art Basel ou l’ICA. Dugong Films a remporté à trois reprises le Eurimages Lab Project Award, qui récompense les projets cinématographiques innovants. En 2023, Giulia est nommée, aux côtés de ses coproducteurs, au David di Donatello du Meilleur producteur pour Disco Boy de Giacomo Abbruzzese, lauréat de l’Ours d’argent de la meilleure contribution artistique à la Berlinale.
Rebecca Houzel a cofondé la société de production Petit à Petit à la fin de l'année 2006. Elle y produit principalement des films documentaires, sélectionnés et primés dans de nombreux festival en France et à l’international, dont une partie importante est destinée à la salle. Elle accompagne des jeunes auteurs et autrices comme des auteurs et autrices confirmé.e.s. Au cœur de ses choix de production, la nécessité qu'elle perçoit chez les cinéastes pour des propositions de films qui vont déplacer le regard sur les questions et territoires explorés. Elle a développé un réseau à l'international en particulier pour produire des auteurs d’Europe de l’Est. Elle commence à développer des long-métrages de fiction.