La quatrième édition du Lab Doc, la résidence d’écriture documentaire de Meditalents, se déroulera en 3 sessions de 5 jours à répartir sur une durée d’environ 6 mois à partir de mai 2023 au couvent de la Compassion dans le 12eme arrondissement de Marseille.
La 1ère session s'est déroulée du 8 au 12 mai 2023.
La 2ème session du 3 au 7 juillet 2023.
Et la 3ème session du 12 au 17 novembre 2023.
Claire Simon est La Marraine de cette quatrième édition du Lab Doc.
Sophie a dû fuir son Égypte natale pour toujours en 1956, dans le contexte de la crise de Suez. Elle ne l’a jamais oubliée.Femme-rabbin et immigrée arabe, matheuse brillante et femme au foyer, elle aura été traversée par son époque tout en arborant une force candide qui m'interroge - entre la passivité des victimes et la suspension des sages.Dans un film-essai à la première personne, mêlant images d’archives, films de famille et objets de mémoire animés, je trace le récit de cette histoire particulière - celle de ma grand-mère - sur fond de la grande histoire et des interrogations politiques et identitaires qu’elle soulève en moi aujourd’hui. Entre Paris et le Caire, entre présent et passé, le portrait fragmentaire d’une femme complexe émerge...
Il Grande Buco" est un documentaire de création qui, partant de l'histoire personnelle de l'auteur, s'ouvrira à une dimension collective et générationnelle.Entremêlant l'utilisation d'images d'archives privées et historiques avec des images tournées dans le temps présent, le film retrace un parcours subjectif au sein des mouvements sociaux de gauche en Italie, des années 60 jusqu'à aujourd'hui.Le trou entre les deux pièces de la nouvelle maison où vivent les deux auteurs, est le point d'où naissent toutes leurs pensées.Le choix d'avoir ou ne pas avoir un enfant devient le prétexte pour représenter la désorientation de toute une génération (celle des trentenaires aujourd'hui) face à l'avenir.
L’appel téléphonique, étant au départ un acte tendre et humain, a été récupéré par la société de consommation dans des centres d’appel dont le but est de « vendre » des opinions politiques, des offres commerciales, des produits, de l’espoir. Ce film utilise le centre d’appel comme procédé d’écriture et se laisse guider par le hasard, la générosité, le besoin de parler. Un centre d’appel réalise une enquête psychologique sur le bonheur chez les Tunisiens. Le film est le résultat de l’enquête.
Dans un Liban dévasté, Munir, Jamil et les autres baigneurs semblent indifférents à la crise. Ils bronzent avec indolence, une chicha au coin de la bouche sur la dernière plage publique de Beyrouth aux allures d'îlot de liberté. Là, se croisent toutes les classes sociales et toutes les communautés confessionnelles de ce petit pays fragmenté. Imams, poètes, partisans du Hezbollah, alcooliques, chanteurs, intellectuels ou réfugiés syriens entrechoquent leurs destins dans une odyssée des corps huilés. Une coexistence fragile menacée par l’effondrement du Liban.
Dans une Tunisie coupée en deux politiquement, entre islamistes et progressistes, cinq jeunes femmes âgées de 28 à 38 ans partagent une modeste colocation dans un immeuble résidentiel. Venues travailler dans la plus grande ville du pays, loin de leur famille et des regards réprobateurs, le chemin vers la liberté est jalonné d’épreuves. Montrées du doigt par les conservateurs qui les considèrent comme des filles de petites vertus, elles font face à un rejet nourri de préjugés coriaces. Néanmoins, le petit groupe de femmes se soutient et s'épaule. Elles accueillent même un nouveau colocataire : un chiwawa blanc, qui observe avec attention la vie des habitantes de la maison.
Qu’est-ce qu’être une femme artiste aujourd’hui ? Avec son appareil photo et son un regard, unephotographe algérienne explore sa place dans le monde de l'art. Comment ses photographiestraduisent-elles le regard qu’elle porte sur le monde ? Comment la photographie peut être utiliséepour immortaliser l'instant et mettre en lumière des aspects souvent ignorés de la société ?
Kahina Benakli, vivant à Paris, comédienne de formation, la trentaine, se découvre, post confinement, une passion pour la boxe anglaise. C’est en allant voir sa famille dans le Sud de la France qu’elle apprend que quatre des frères de son grand-père étaient de grands boxeurs, des champions dans les années 50. Elle décide alors de se lancer dans une quête pour faire revivre ses grands-oncles sacrés. Un voyage entre l’Histoire et les souvenirs, entre la France et le Maroc.
Il y a peu ils sont sortis de prison. Cyrille Canetti, psychiatre, après y avoir exercé 25 ans. Ses patients après avoir purgé leur peine.Mois après mois, Cyrille les reçoit désormais dans l'intimité de son nouveau bureau à l'hôpital. Brisés par l'incarcération ces hommes tentent peu à peu de se réemparer de leurs vies. Lui s’efforce progressivement de se défaire d'un univers carcéral qui lui colle encore à la peau.
Réalisatrice, scénariste et productrice marocaine de films documentaires et de fiction. Intervenante référente accompagnant les lauréats tout au long de cette deuxième édition du Lab Doc. Née en 1970 à Casablanca, au Maroc, Leïla KILANI suit des études d’économie à Paris, obtient un DEA d’Histoire et de Civilisation de la Méditerranée puis prépare une thèse à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Leïla Kilani a toujours rêvé d’être clown. Elle vit aujourd’hui entre Paris et Tanger.
Journaliste indépendante depuis 1997, elle s’oriente vers le documentaire à partir de 1999 avec des films très remarqués : « Tanger, le rêve des brûleurs », 2002, sur les candidats à l’émigration vers l’Europe, « Zad Moultaka, passages », 2002, « D’ici et d’ailleurs », documentaire sur la mémoire industrielle en France, ainsi que « Nos lieux interdits » (2008). Puis elle réalise « Sur la planche » (2011), son 1er long métrage de fiction ; ce film a été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs du festival de Cannes 2011 et dans plus de 80 festivals. Elle travaille actuellement à la finition de son second long métrage de fiction : Indivisions.
Shu Aiello vit à Marseille. Elle alterne les fonctions de réalisatrice et directrice de production. Elle a travaillé aux côtés de réalisateurs aussi divers que Jean Louis Comolli, Yossif Pasternak, Yvan Lemoine, Yves Anchar, Jean Yves Collet… En tant que réalisatrice, elle a écrit et réalisé une vingtaine de documentaires pour la télévision, dont une bonne partie consacrée aux questions d’identité et de société posées par l’histoire coloniale de la France et de l’ Outre-mer. Elle a également réalisé plusieurs séries de fiction enfantines et reportages pour la 5.
Claire Simon est une cinéaste d'origine britannique connue pour son travail dans le domaine de la fiction et du documentaire. Elle a commencé à réaliser des films en autodidacte à la fin des années 1970 et a ensuite découvert le pouvoir du cinéma direct aux Ateliers Varan. Elle a notamment réalisé "LA POLICE", un court métrage primé au festival de Belfort, et "COUTE QUE COUTE", un documentaire relatant la chute d'une petite entreprise agro-alimentaire. En 1997, elle réalise son premier long métrage, "SINON, OUI", d'après une histoire vraie. Ses films se situent souvent entre le documentaire et la fiction, comme "LES BUREAUX DE DIEU" et "GARE DU NORD". Elle est connue pour sa capacité à capturer des histoires authentiques et à explorer l'expérience humaine.
Philippe Pujol a grandi à Marseille, où ses parents se sont installés en 1977. Il obtient une licence de biologie, devient ingénieur en informatique, puis poursuit un master en journalisme scientifique à l'école de journalisme et de communication de Marseille. Cela l'amène à effectuer un stage de journaliste local au journal La Marseillaise en 2003. L'année suivante, il accepte un poste à la rubrique criminelle.
En 2014, Philippe Pujol reçoit le 76e prix Albert-Londres pour sa série d'articles intitulée "Quartiers shit" sur les quartiers nord de Marseille. La même année, il quitte La Marseillaise en raison de la faillite du journal et des licenciements économiques qui s'ensuivent.
En 2017, il publie le livre "Mon cousin le fasciste", consacré à son cousin d'extrême droite, Yvan Benedetti.
Il est membre du comité éditorial de Disclose, une organisation de journalisme d'investigation.
Philippe Pujol vit et travaille actuellement à Marseille.