La troisième édition du Lab Doc, la résidence d’écriture documentaire de Meditalents, s'est déroulée à Marseille en 3 sessions de 5 jours réparties entre juin et décembre 2022.
- La 1ère session s'est déroulée du 27 juin au 1er juillet 2022
- La 2ème session s'est déroulée du 19 au 23 septembre 2022
- La 3ème session s'est déroulée du 12 au 16 décembre 2022
Le Parrain de la troisième édition du Lab Doc était Philippe Pujol, Journaliste et écrivain, auteur et réalisateur de films documentaire.
Un groupe de skateurs, parmi lesquels Hanota originaire de Tanger et Rachid venant de Temara, sillonnent le Maroc afin de filmer une vidéo de Skate pour l’envoyer à des médias spécialisés internationaux. Accompagnés par Youssef, l’auteur/réalisateur et skateur lui-même, et Youness, filmeur et ami des personnages, ce road-movie confronte l’évolution du skate au Maroc avec ses perspectives futures, tout en traçant un portrait de la jeunesse Marocaine et de ses difficultés identitaires, entre chômage et désillusion.
Hana, ma sœur ainée, vit seule à Alger. Nos chemins se sont séparés en 2016, lorsque je fis le choix de l’immigration à Paris. Entre gardes à l’hôpital et soirées techno dans les faubourgs de sa ville, Hana emprunte un chemin qui lui est socialement interdit, celui de la nuit. Je décide de prendre ma caméra et de rentrer chez moi, afin de documenter les luttes quotidiennes de ma soeur, jeune femme contemporaine dans l’Algérie post-hirak. Ce film est aussi le récit d’une réconciliation compliquée entre deux sœurs que l’Algérie a mis au monde, et que l’Algérie a séparé.
Je découvre à 48 ans après plusieurs crises brutales que je souffre d’épilepsie. Elle est due à un dysfonctionnement de mon hippocampe, chargé à l’intérieur de nos cerveaux de sélectionner, façonner et encoder nos souvenirs. Voilà une belle invitation pour faire le bilan d’une vie passée à garder des traces pour participer à la construction d’une mémoire collective, et pour m’interroger sur le sens et les enjeux de cet engagement.
Les armes, les urnes ou la rue. Georges, Joumana, Perla. Trois destins qui se croisent, trois générations et un même désir de changer un pays malade : le Liban. Alors que les crises s’enchainent inexorablement, ils se trouvent confrontés à un dilemme : sauver le monde ou sauver leur peau ?
Ibrahim YAGANOV, un éleveur de chevaux et chef de clan influent dans le nord du Caucase russe,a été contraint de s’exiler en Pologne à cause de ses idées politiques. Séparé des siens et de seschevaux, il oscille entre une ambition guerrière démesurée et le fantasme de son retour.
Chaque année, la semaine précédant la Toussaint, le cimetière d’un petit village de la Mancha (Casas Ibanez, Espagne) est le lieu d’un spectacle des plus intéressants. Toute la semaine s’y activent les femmes du village, équipées de balais, de torchons, de serpillières afin de préparer les tombes pour les grandes visites de la Toussaint. Elles ont tous les âges, tous les styles : des vieilles, des jeunes, des mélancoliques et de fringantes rieuses, avec elles, le cimetière se remplit de tabliers colorés, de paroles, de récits, de souvenirs et de rencontres. Au fond du cimetière, une femme arrose des marguerites jaunes qui sont plantées sur un terrain appartement vide. À côte une petit plaque indique : «En mémoire des 23 hommes fusillés dans ce lieu le 25 nombre 1939 pour défendre la démocratie et la liberté ».
Naçiye est une belge âgée de 75 ans qui vit à Antalya, en Turquie. Elle est atteinte de la maladie de Parkinson. Depuis 5 ans, elle se rend dans des clubs de boxe pour affronter et soulager un corps qui ne lui répond plus. Dans ce pays en plein questionnement identitaire, elle décide de se battre pour faire reconnaître le sport comme soin alternatif avec comme objectif, créer le premier club de boxe pour malades de Parkinson. Mais l’efficacité du Rock Steady Boxing sera-t-elle reconnue en Turquie, où le lobby des médicaments et le poids des traditions constituent un frein à la connaissance de « l’une des grandes épidémies de notre siècle » ?
Une joyeuse bande d’activistes en situation de handicap s’apprête à être jugée. Ils ontoccupé en 2018 à Toulouse des voies SNCF et des pistes de l’aéroport pour dénoncer lenon respect des lois d’accessibilité. Le procès n’a jamais été filmé, il est reconstitué avecun humour grinçant par celles et ceux qui ont espéré et espèrent encore voir leur droit àla dignité reconnu. La justice entendra-t-elle leur combat?
Réalisatrice, scénariste et productrice marocaine de films documentaires et de fiction. Intervenante référente accompagnant les lauréats tout au long de cette deuxième édition du Lab Doc. Née en 1970 à Casablanca, au Maroc, Leïla KILANI suit des études d’économie à Paris, obtient un DEA d’Histoire et de Civilisation de la Méditerranée puis prépare une thèse à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Leïla Kilani a toujours rêvé d’être clown. Elle vit aujourd’hui entre Paris et Tanger.
Journaliste indépendante depuis 1997, elle s’oriente vers le documentaire à partir de 1999 avec des films très remarqués : « Tanger, le rêve des brûleurs », 2002, sur les candidats à l’émigration vers l’Europe, « Zad Moultaka, passages », 2002, « D’ici et d’ailleurs », documentaire sur la mémoire industrielle en France, ainsi que « Nos lieux interdits » (2008). Puis elle réalise « Sur la planche » (2011), son 1er long métrage de fiction ; ce film a été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs du festival de Cannes 2011 et dans plus de 80 festivals. Elle travaille actuellement à la finition de son second long métrage de fiction : Indivisions.
Shu Aiello vit à Marseille. Elle alterne les fonctions de réalisatrice et directrice de production. Elle a travaillé aux côtés de réalisateurs aussi divers que Jean Louis Comolli, Yossif Pasternak, Yvan Lemoine, Yves Anchar, Jean Yves Collet… En tant que réalisatrice, elle a écrit et réalisé une vingtaine de documentaires pour la télévision, dont une bonne partie consacrée aux questions d’identité et de société posées par l’histoire coloniale de la France et de l’ Outre-mer. Elle a également réalisé plusieurs séries de fiction enfantines et reportages pour la 5.
Après des études d’histoire de l’Art à l’Ecole du Louvre, Sébastien Lifshitz se tourne vers le cinéma et réalise en 2000 son premier long-métrage, Presque Rien. Suivront le documentaire La Traversée (2001) sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs, puis Wild Side (2004) et Bambi (2016) tous deux sélectionnés et primés au festival de Berlin. Après Les Invisibles (2012) en sélection officielle au festival de Cannes et Les Vies de Thérèse (2017) à la Quinzaine des Réalisateurs, il réalise deux documentaires : Adolescentes, Prix Louis-Delluc du Meilleur Film et heureux lauréat de 3 César en 2021 puis Petite Fille, présenté au Festival de Berlin et distribué dans le monde entier. Passionné de photographies, Sébastien Lifshitz a également été commissaire des expositions Mauvais Genre (2016) aux Rencontres de la Photographie d’Arles et de L’Inventaire Infini (2019) au Centre Pompidou.
Claire Dixsaut forme depuis 23 ans les professionnels de l’audiovisuel, du cinéma et du multimédia à l’art du pitch. Elle intervient notamment à la Fémis, à la SCAM, à l’INA, dans des sociétés de production et chez les diffuseurs. Elle partage conseils et astuces sur son site lepitch.art.
Claire Dixsaut a travaillé pour Arte, pour les documentaires de Canal+, et comme responsable des coproductions internationales chez Turner/TimeWarner. Elle a ensuite supervisé les contenus multimédia de Microsoft France.
Ancien élève de l’École Louis-Lumière (Promotion « Cinéma » 1985), Antoine Héberlé commence sa carrière en réalisant des clips, notamment pour la Mano Negra et les VRP1. En 2013 il est récompensé par le Prix de la CST-prix Lumièresdécerné à un directeur de la photographie pour la qualité de son travail sur Héritagede Hiam Abbas et Quelques heures de printemps de Stéphane Brizé2. Il est aussi récompensé au Festival de Cannes 2013 du Prix Vulcain de l’artiste technicien pour son travail sur Grigris de Mahamat Saleh Haroun.